суббота, 21 сентября 2013 г.

текст аудирования для 11 класса

Une plongée du Remorra 2000

-24 mètres, eau 13 degrés Celsius. Tout là-haut, le reflet de la surface scintille encore. Nous plongeons le long d’une falaise, au large de Marseille. Pour prendre ses photos sous-marines, Robert Margaillan s’approche de nous à petits coups de palmes. L’éclat blanc de son flash troue un instant la pénombre qui nous entoure. «A combien sommes-nous de la paroi?» — «Environ 2 mètres.» — «C’est étonnant, j’ai l’impression que les rochers sont à
50 centimètres.» Non, vous ne vous êtes pas trompés, vous avez bien entendu. J’ai parlé sous l’eau. Il est temps que je vous dise, je ne porte ni combinaison, ni bouteille de plongée, ni palmes, ni masque. Je suis assis dans un fauteuil, et je respire tout à fait normalement. J’ai l’impression de vivre une scène de «20 000 lieues sous les mers». Je suis à bord du sous-marin de poche Remorra 2000, la dernière et géniale invention des ingénieurs de la Comex. Aux commandes: Henri Delauze, le PDG de la société. Le sous-marin biplace est une sphère en plexiglas de 1,69 mètre de diamètre. De cet appareil, nous admirons le monde du silence. Robert nous fait signe qu’il remonte. Pour lui, la plongée est terminée. Pour nous, un voyage fantastique commence. L’oxygène de la cabine est sous le contrôle permanent. Nous disposons d’une réserve d’air de 72 heures.
      — 44 mètres. Il fait plus sombre. Henri Delauze allume l’éclairage du «compas» (boussole). La lumière semble venir de là-haut et la surface ressemble à une gigantesque feuille de papier calque. Nous descendons lentement: à la vitesse d’un mètre toutes les trois secondes.
      — 52 mètres. Nous admirons d’énormes blocs rocheux entassés au pied de la falaise. Le Remorra avance maintenant tout seul. Soudain, les projecteurs éclairent une longue bosse dans le sable. Exactement, comme s’il pilotait un hélicoptère, Henri Delauze survole l’objet: «Une amphore romaine intacte! A la forme de ses anses, je pense qu’elle doit dater du premier siècle.» Les amphores étaient utilisées par les Romains et les Grecs pour transporter les marchandises. Dans la pénombre bleu sombre nous poursuivons nos recherches. Une sorte de neige défile dans les rayons des projecteurs: du plancton. Plusieurs morceaux d’amphores jonchent le fond.
      — 78 mètres. Là! Une seconde amphore intacte, entourée d’une multitude de coquilles vides. «Elle est habitée par un poulpe, qui après avoir mangé des coquillages, s’est débarrassé des coquilles», m’explique Henri Delauze. Nous arrachons les yeux pour percer l’obscurité. C’est alors que nous devinons une masse confuse à 15 mètres sur notre gauche. Mon cœur bat... Mais ce n’est que la carcasse d’une voiture américaine! Comment a-t-elle échoué ici, par 83 mètres de fond? Mystère. En tout cas, je suis tellement étonné que j’oublie de la photographier.
      — 86 mètres. Cela fait deux heures que nous naviguons sous l’eau. Hélas, il faut remonter, car demain le Remorra part en mission en Corse. Nous décollons.
      — 85, 83, 80 mètres, indique le sondeur. Pour les plongeurs professionnels qui travaillent à telles profondeurs, il faudrait maintenant effectuer une remontée qui durerait quinze heures! Nous n’avons pas ce problème. Il nous faut cinq minutes pour gagner la surface. Au-dessus de nos têtes une vague lumière bleue luit et nous indique la surface. C’est beau. C’est magique.

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